Norme et texte: Logique textuelle et Etat de droit
Erstpublikation in: Aux confins du droit. Essais en l´honneur du Professeur Charles-Albert Morand, Bâle/Genève/Munich, 2001, p. 377-399
Seit dem 19. Jahrhundert wird gelehrt, dass Recht darin besteht, Normen anzuwenden und die Arbeit des Juristen dazu diene, den Sinn dieser Normen aufzudecken. Dieser Sinn wird durch die gewöhnlichen Auslegungsmethoden (grammatikalische, historische, teleologische, usw.) ermittelt und soll die Prämisse des Syllogismus sein, der durch Deduktion zur konkreten Lösung führt. Dies stellt die klassische Theorie dar. Alle Juristen wissen jedoch, dass diese Theorie nicht der Praxis entspricht. Der folgende Artikel stellt diesen dogmatischen Aufbau in Frage, und berichtet über die Realität in der juristischen Arbeit. Er zeigt die Freiheit des Auslegers auf, wenn er den Sinn einer Norm bestimmt, sowie die Macht die er dadurch erhält. Kann diese Macht in den Strukturen eines Rechtsstaates Probleme stellen? Depuis le XIXe siècle, on enseigne que le droit consiste à appliquer des normes, et que le travail du juriste sert à découvrir le sens de ces normes. Ce sens, révélé par les méthodes canoniques d´interprétation (littérale, historique, téléologique, etc.), est censé constituer la prémisse du syllogisme, qui, par voie de déduction, mène à la solution concrète. C´est là la théorie orthodoxe; mais tout juriste sait que cette théorie ne correspond pas du tout à sa pratique. L´article met en question cette construction dogmatique, pour rendre compte de la réalité de la production juridique et faire la lumière aussi bien sur la liberté dont tout interprète jouit lorsqu´il détermine le sens d´une norme, que sur le pouvoir dont il bénéficie de ce fait. Pouvoir qui, dans les structures d´un Etat de droit, pose peut-être problème?
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